samedi 3 avril 2010

Le goût des planches

J'ai reçu un courriel de mon neveu Mathieu. Mathieu Lavigne, n'oubliez pas ce nom là... Il me demandait de l'aide et des conseils pour faire du stand-up. Bien sûr mon homme, mononc va t'aider... Ce jeune homme-là a plus de talents et d'énergie que je n'ai jamais même rêvé en avoir.

Ce blog vous permettra de suivre le travail et la préparation derrière son premier cinq minutes sur les planches. Il n'a pas idée dans quelle galère il s'embarque...

On se lève comme ça un matin, on sait qu'on est comique parce qu'on a tout le temps une répartie qui a le don de faire rire nos parents et amis, et puis voilà:

On veut faire du stand-up.

Moi ça m'a prit en 82, en 87, en puis la dernière fois en 2002. Aussitôt que tu prends cette décision, avant même de gribouiller ta première joke sur papier, une bizarre d'angoisse te tord les trippes. Tu sens toutes tes vulnérabilités exposées. Tu veux reculer mais quelque chose te pousse dans le dos à la baïonnette. Ça me prenait donc un plan blindé, pour pas avoir l'air d'un con ou pire de me faire sortir du stage par les hués des spectateurs. Pas question de me retrouver reject, recroquevillé dans un coin de mon appart à sucer mon pouce en gémissant. L'échec sur scène, ça peut être très dur croyez moi.

Je suis allé checher du coaching et travaillé comme jamais auparavant. Les Machines de l'Humour (Etienne Langevin et François Valade) organisaient un concours amateur à La Place à Côté sur Papineau. Il fallait faire un sept minutes. Nous étions une vingtaine de comiques en lice dont plusieurs n'en étaient pas à leurs premières armes. Ce furent les sept minutes les plus difficiles de ma vie. J'ai raflé le premier prix.

Je serai le coach de Mathieu. Il va en baver, mais ce sera pour votre plus grand plaisir.

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